mardi 17 septembre 2013

Beauté fatale, les nouveaux visages d'une aliénation féminine de Mona Chollet


4ème de couverture: Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération: la "tyrannie du look" affirme aujourd'hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du "complexe mode-beauté" travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle.
Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d'autodévalorisation qui alimente une anxiété constance au sujet du physique en même temps qu'il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.

Cette lecture m'a été inspirée par AC Husson qui en parle sur son blog Ca fait genre. Il s'agit ici de démontrer comment les médias utilisent le corps de la femme et comment nous sommes conditionnées à suivre les directives de la mode, alors qu'elles sont contraires à la nature.
Le grand intérêt de ce livre tient dans l'opulence des sources et de la documentation. On sent que Mona Chollet maîtrise son sujet, il ne s'agit pas d'un essai philosophique où l'auteur présente son point de vue mais bien une analyse poussée de la société actuelle. Elle y aborde l'anorexie ou la dure vie de mannequin, comme pourrait en témoigner Camille G, qui est bien loin de la vie de paillettes qu'on s'en fait. On y voit toutes les conséquences désastreuses de la recherche d'un corps idéal ou d'un code vestimentaire imposé:
Le risque de sanction est réel. Il faut voir les commentaires d'une incroyable agressivité que suscite, par exemple, sur les sites people, l'Américaine Jennifer Garner. Depuis qu'elle est mère, l'héroïne de la série Alias ose sortir dans la rue sans être tirée à quatre épingles. Sur PurePeople, on trouve, sous le titre "Jennifer Garner, l'histoire de la déchéance  d'un look... Va-t-elle adopter le style négligé à vie?" , une sélection de photos légendées en termes vengeurs: "Jennifer Garner version je couvre mon corps au maximum et dissimule mes atouts. Un très mauvais exemple mesdames"; "Un gilet sans forme, un jean mal choisi, Jennifer a tout faux sur son look"; [...] Un jour où l'actrice sort sans sa fille, on présume que la petite a "honte du look de Bidochon de sa propre mère", qui "est apparue ces derniers jours dans un état pitoyable", c'est-à-dire en arborant "une casquette pas vraiment des plus féminines." [...]
Ce refus d'être en représentation permanente, d'être séduisante, "sexy" et "féminine" à toute heure du jour est impardonnable. [...]
Les vedettes qui émergent, en France ou aux Etats-Unis, sont dorénavant toutes calibrées sur le même modèle: extrême minceur - ou rondeurs tolérables -, teint diaphane, garde-robe sophistiquée plus souvent élaborée par une styliste personnelle. A peine repérées, les espoirs féminins de Hollywood suivent toutes le même parcours: amaigrissement spectaculaire et embauche d'une styliste. Une fois réussie leur transformation en portemanteaux lisses, fades et interchangeables, elles pourront espérer susciter l'intérêt d'une ou de plusieurs marques de cosmétiques ou de vêtements. Le jeu en vaut la chandelle: si elles y parviennent, ce sera le jackpot, à la fois sur le plan financier et sur celui de l'exposition médiatique. L'objectif ultime n'est plus de se distinguer par son talent, mais par son potentiel de femme-sandwich, en entrant dans le moule d'une certaine vision de la féminité.
Un livre que je conseille vraiment à toute personne intéressée par le féminisme et plus particulièrement par la vision de la femme dans les médias, et par extension la société.

samedi 14 septembre 2013

Entre frère et soeur: aux petits soins

C'est un bonheur de voir grandir mes enfants ensemble et encore plus de voir ce lien qui se crée entre eux. Poppy parle de mieux en mieux et est de plus en plus attentive à son frère. Voici l'une de leurs dernières interactions:

Teemo râle accroché aux barreaux du parc. Poppy va le voir.
- Bah alors, qu'est-ce qu'il y a? Tu veux ta tétine?
Elle ramasse la tétine à ses pieds.
- Tiens, ouvre la bouche. Aaaaahhhh... Voilà! Ca va mieux? 

♥♥♥♥

Ceci est ma participation à Entre frère et soeur chez Elo Mum.

jeudi 12 septembre 2013

Top 5: les jeux/jouets préférés de nos enfants

Pas vraiment inspirée par les thèmes précédents, je retrouve aujourd'hui le rendez-vous du jeudi de Maman Clémentine pour établir le top 5 des jeux et jouets préférés de mes enfants, sur une idée de Appelez-moi Madame.

5. Ardoises magiques 
(Princesses Disney et... inconnu)
Poppy en possède deux, une offerte par le Père Noël et une autre par mes parents lors de leur voyage aux Etats-Unis cet été. Un système idéal pour faire des économies de papier et vous ne risquez pas de voir votre enfant écrire sur les murs avec ça! Elle adore (et vous remarquerez que l'ardoise Princesses Disney a eu un léger accident).

4. Train Cotoons de Smoby
Offert à Poppy quand elle avait entre 12 et 18 mois, il fait fureur auprès des deux loulous. Il est vendu avec des rails et des arbres en décoration mais la miss passait son temps à tout détacher alors je le laisse avancer tout seul dans le salon. Idéal pour les calmer quand ils sont un peu énervés et réclament les bras.

3. Bâton de pluie Bruin
Un incontournable de la puériculture. J'ai bien du mal à empêcher Poppy de l'arracher des mains de son frère. Il a un côté hypnotique sur elle.

2. Boulier Grosse Pomme de Smart
Comme le bâton de pluie, il suffit que l'un commence à jouer pour que l'autre rapplique et le réclame à corps et à cris.

1. Vocabulon des petits de Megableu
Offert pour ses 3 ans, Poppy me le sort au moins une fois par jour. Il est composé de 6 planches thématiques avec des cartes correspondants à chaque planche dont l'objectif est, selon l'âge de l'enfant, de reconnaître l'objet et le retrouver, de reconnaître la première lettre, de le lire, ou encore de le retrouver et l'écrire à partir d'une simple définition. Pour l'instant, nous nous contentons de retrouver les objets sur la planche mais Poppy commence à nommer les lettres et fait mine de lire le mot sur la carte (elle demande d'ailleurs à ce que je lise ses livres en suivant le texte du doigt, je pense que l'envie de lire la titille mais je ne cherche pas à lui apprendre à lire, je laisse venir tout seul).

Ceci est ma participation au top 5 de Maman Clémentine.

lundi 9 septembre 2013

La dame en noir de James Watkins (2012)


Synopsis: Arthur Kipps, jeune notaire à Londres, est obligé de se rendre dans le petit village perdu de Crythin Gifford pour régler la succession d’une cliente récemment décédée. Dans l’impressionnant manoir de la défunte, il ne va pas tarder à découvrir d’étranges signes qui semblent renvoyer à de très sombres secrets. Face au passé enfoui des villageois, face à la mystérieuse femme en noir qui hante les lieux et s’approche chaque jour davantage, Arthur va basculer dans le plus épouvantable des cauchemars…

J'avais un peu peur de regarder ce film parce que je suis très sensible aux films d'épouvante mais Potzina en avait dit tellement de bien que j'ai franchi le pas. Pour mettre toutes les chances de mon côté et éviter l'infarctus, j'ai quand même insisté pour qu'on le regarde quand le soleil était encore levé et pendant le dîner, histoire de m'occuper à autre chose quand ça devenait trop prenant.
L'ambiance est posée dès le début. Le village isolé, les habitants mystérieux et hostiles, le manoir abandonné qui cache une histoire macabre... On entre direct dans le vif du sujet.
La mise en scène joue énormément sur l'effet de surprise: gros plan sur le héros, musique angoissante et paf! une apparition, vivante ou fantomatique au choix, en plein écran sans prévenir. L'une des scènes m'a tellement surprise que j'en ai lâché ma fourchette qui a rebondit sur l'assiette. Piwix m'a sermonné en me disant de me contrôler, il en a de bonne (le même qui a fait un bond de 2 mètres quelques jours plus tard quand un ballon de baudruche a explosé à ses pieds, tss)!
L'histoire est cohérente, les personnages ont chacun leur importance et aucun n'est mis de côté, les situations sont réalistes (dans la mesure où on croit aux fantômes...), je n'ai vraiment rien à redire sur le scénario.
Juste un peu déçue par la fin qui m'a laissée une sensation d'inachevé, je n'ai pas vraiment compris.
Daniel Radcliffe y est très bon, on oublie très vite son costume d'Harry Potter (et avec le visionnage des 8 films juste avant, ce n'était pas gagné). Je lui souhaite une grande carrière.

Un très bon film d'épouvante qui fait bien peur sans pour autant provoquer des cauchemars pendant des semaines (comme c'est le cas pour la plupart des films d'épouvante japonais que je vois, brr).

Test de Bechdel:
Y a-t-il plus de deux personnes féminins nommés... NON
Les personnages féminins sont toujours présentés comme "la femme de" et ne présentent pas d'identité propre. Quant à la "dame en noir", elle ne fait que des apparitions...

vendredi 6 septembre 2013

Comptine: Au clair de la lune

Aujourd'hui je vous présente une comptine très connue des enfants mais aussi des parents car nul n'est dupe sur le sens des paroles. Vous pouvez choisir de la chanter telle quelle, de vous en tenir aux deux premiers couplets ou d'utiliser la variante aux deux derniers couplets.

Au clair de la lune,
Mon ami Pierrot
Prête-moi ta plume
Pour écrire un mot.
Ma chandelle est morte
Je n'ai plus de feu,
Ouvre-moi ta porte
Pour l'amour de Dieu

Au clair de la lune
Pierrot répondit:
"Je n'ai pas de plume,
je suis dans mon lit,
Va chez la voisine,
je crois qu'elle y est
Car dans sa cuisine,
on bat le briquet."

Au clair de la lune,
L'aimable Lubin
Frappe chez la brune,
Elle répond soudain:
"Qui frappe de la sorte?"
Il dit à son tour:
"Ouvrez votre porte,
Pour le Dieu d'amour!"

Au clair de la lune,
On n'y voit qu'un peu.
On chercha la plume,
on chercha du feu,
En cherchant de la sorte
Je ne sais c'qu'on trouva
mais je sais que la porte
sur eux se ferma.

[Variante pour les deux derniers couplets]
Au clair de la lune,
Pierrot se rendort.
Il rêve à la lune,
Son coeur bat très fort;
Car toujours si bonne
Pour l'enfant tout blanc,
La lune lui donne
Son croissant d'argent.



jeudi 5 septembre 2013

Rentrée, vous avez dit rentrée?

Je trouve enfin un moment pour me poser car ces derniers jours ont été assez remplis! Entre le baptême de Teemo à préparer (dragées, costume et cape de baptême, déco, vaisselle, traiteur, enfin je ne vais pas vous faire toute la liste), la rentrée de Poppy à la maternelle et l'inscription de Teemo à la halte-garderie, je n'ai pas vu le temps passer.

Mercredi matin, j'emmène donc mon grand bébé pour sa première journée d'école, après avoir été frustrée toute une journée par les photos de tous mes contacts Facebook qui faisaient leur rentrée mardi. Cela faisait près d'une semaine qu'elle me demandait à aller à l'école tous les jours, la miss était fin prête! Même que ça faisait 3 jours qu'elle était définitivement propre, si c'est pas faire preuve de bonne volonté, ça!
Pour marquer le coup et lancer une tradition de rentrée, je lui ai mis son cartable sur le dos et je lui ai demandé de se placer devant la porte d'entrée pour la prendre en photo. Elle s'est exécutée et s'est pendue à la poignée de la porte, tellement pressée qu'elle était de sortir!!
J'ai repris une photo sur le chemin pour mes amis instagrameurs.


Vous constaterez que la miss porte des vêtements pratiques, je ne suis pas une partisane des enfants tirés à quatre épingles le jour de la rentrée.

A 9h10, nous étions devant le portail pour une rentrée à 9h30. A 9h20, Piwix nous a rejoint (son patron l'a laissé partir 1h, c'est sympa!). A 9h32, la directrice a ouvert les portes. Poppy était confiante mais il ne fallait pas que je m'éloigne de trop. Nous avons accroché son sac au porte-manteau dédié puis nous sommes entrés dans la classe.
La maîtresse s'est présentée ainsi que son ATSEM. Une très bonne surprise car cette dernière travaillait à la crèche de Poppy l'année dernière! Au moins une tête connue. La maîtresse nous a expliqué que nous pouvions partir quand nous le souhaitions, quand nous sentions que l'enfant était prêt. Je me suis approchée de Poppy qui jouait avec des petites voitures et je lui ai expliqué que je partais mais que je reviendrai vite la chercher. Je lui ai fait un gros bisou et je me suis éloignée petit à petit. Elle m'a suivie du regard jusqu'à la porte, en faisant un peu la moue, mais sans plus. Puis son père lui a dit au revoir et nous sommes partis. Aucun enfant ne pleurait, ça aide.
Elle est dans une classe de 24 élèves, 3 enfants de Très Petite Section (moins de 3 ans) et 21 enfants de Petite Section. L'autre classe est composée d'enfants de Petite et de Moyenne Section. C'est bien qu'elle soit avec les petits car c'est loin d'être la plus mature, il lui faut toujours un peu plus de temps que les autres enfants, elle pourra ainsi avancer à son rythme.
A 11h45, j'étais toute impatiente de la retrouver. Les enfants nous attendaient dans les vestiaires avec leur cartable sur le dos. Dès qu'elle m'a vue, Poppy s'est jetée dans mes bras et a réclamé son père (qui était retourné au boulot!). Elle ne voulait plus me lâcher mais je lui ai montré que tous les autres enfants marchaient et lui ai expliqué que je n'allais pas la porter jusqu'à la maison! Réflexe de mère angoissée, j'ai vérifié qu'elle avait toujours le même pantalon: ouf, pas d'accident...
Une très bonne première rentrée pour la miss, elle était toute contente et se réjouissait de retourner à l'école le lendemain.

Ce matin, nous avons fait le chemin avec deux petites voisines de 3 et 5 ans qui vont dans la même école (et leur papa bien sûr). Poppy était radieuse même si elle a refusé de donner la main à la petite de 3 ans et préférait tenir la poussette de son frère. Ne brûlons pas les étapes...
Poppy a très vite reconnu son porte-manteau (une coccinelle!) et s'est dirigée d'un pas assuré vers sa classe (à l'autre bout du couloir et donc des toilettes, hum... (enfin c'est pas moi qui nettoie)). Seulement cette fois, la moitié de la classe était en pleurs et ce n'était que hurlements: "Maman, ne me laisse pas!!!" J'ai vu la miss changer de couleur et commencer à s'agripper à ma jambe, aïe! Je l'ai vite dirigée vers une table avec des puzzles où d'autres enfants jouaient déjà. Je lui ai fait un énorme câlin et je ne me suis pas éternisée. En sortant de la classe, j'ai jeté un oeil derrière moi et je l'ai vue, les yeux rouges, la mine défaite. Dur, dur! Et c'est journée complète aujourd'hui!

A la sortie de l'école, je suis allée à la halte-garderie qui est située juste en face pour l'inscription de Teemo. On en a profité pour faire le tour du propriétaire.
Il s'agit d'une petite structure où tous les enfants sont réunis dans la même salle. J'ai posé Teemo avec les 3 autres enfants qui étaient là et il était loin d'être rassuré. Dès qu'un enfant faisait un peu de bruit ou faisait tomber un jouet, il se mettait à pleurer! Pauvre petit bout. Après 10 mois passés avec maman, il va falloir s'habituer et ça ne sera pas forcément évident.
J'ai obtenu une place le mardi matin et le vendredi matin de 8h30 à 11h30. L'adaptation se fera par périodes de 30 minutes: 30 minutes demain avec moi, 30 minutes lundi avec moi, 30 minutes mardi tout seul, et on augmentera au fur et à mesure.

A 10h, me voilà rentrée à la maison, Teemo à la sieste et une nouvelle routine qui s'installe!

dimanche 1 septembre 2013