samedi 26 octobre 2013

Et une année au compteur!

Cette date est particulière non seulement parce qu'il s'agit du premier anniversaire de mon petit bonhomme mais aussi parce que c'est une naissance que je vous ai annoncée sur ce blog. Vous avez finalement vécu cette première année avec moi, avec nous.

En 12 mois, Teemo:
  • a pris 5 kg
  • a grandi de 20 cm
  • a appris à tenir sa tête
  • s'est retourné sur le ventre
  • s'est mis à ramper
  • a mangé diversifié
  • a eu 4 poussées dentaires douloureuses
  • a eu la varicelle et quelques rhumes
  • s'est mis assis
  • s'est mis debout
  • a appris à taper dans ses mains quand on lui chante une chanson
  • a nagé un nombre incalculable de longueurs dans la baignoire
  • a fait deux pas tout seul
  • a quitté sa maman pour passer quelques matinées à la crèche
  • a reçu des tonnes de bisous et de câlins
Joyeux anniversaire mon amour!


vendredi 25 octobre 2013

Quand l'humour rend aveugle

Il y a quelques jours de cela, Guillaume Pley, un animateur radio, a publié une vidéo sur You Tube intitulée Choper une fille en 3 questions où on le voyait embrasser de jeunes filles par la force. La vidéo a fait grand bruit et la polémique a vite gonflée au point que le jeune homme a été obligé de présenter des excuses publiques.

Je ne reviendrai pas sur son cas, ni sur sa vidéo, ni sur ses excuses bidons, qui ont été merveilleusement disséquées chez Madmoizelle, Les Dégenreuses ou Sophie Gourion.

Ce qui m'interpelle davantage, ce sont les témoignages d'harcèlement de rue qui ont fleuri à la suite de cet événement, toutes ces femmes qui ont alors pris la plume (ou le clavier) pour raconter leur histoire: Nat Arocas, Mlle Bé, Béatrix. Car tout ce qu'elles ont vécu, je l'ai vécu aussi.

Je ne rentrerai pas dans les détails mais je peux en témoigner aussi:
  • oui, à 15 ans, on m'a peloté les seins dans une rue déserte un samedi matin alors que j'allais au lycée. 
  • oui, à 14 ans, on est venu me draguer lourdement alors que j'attendais une copine à la sortie du collège.
  • oui, à 14 ans, un mec m'a interpellée lors d'un séjour en Angleterre par un "Can you help me" et m'a présenté sa bite.
  • oui, à 16 ans, un mec en voiture m'a demandé si je voulais faire des photos et que je n'avais qu'à monter (pour info, je fais 1m55).
  • oui, à 16 ans, on m'a palpé les fesses en pleine rue alors que je me promenais avec une amie. 
  • oui, de 14 ans à aujourd'hui, j'ai eu droit à toutes les variantes de "Vous êtes charmante", "Vous êtes mariée? Ce n'est pas grave, je ne suis pas jaloux", "Tu pourrais répondre salope".
Tout le temps, tous les jours ou presque, dans n'importe quelle tenue. Bizarrement, je n'en entend plus depuis que je sors avec mes enfants mais rien que le fait que le terme MILF (Mum I'd Like to Fuck) existe en dit long... 

Voir qu'un petit jeune fasse de ce harcèlement permanent une source d'humour me débecte. Voir que ses excuses consistent à dire: "Moi je suis gentil, c'était pas méchant, ne le faites pas vous aussi", c'est pathétique. Car sous couvert de l'humour, il est complètement aveugle et ignorant de la détresse que les femmes peuvent éprouver chaque jour. Ce sentiment de ne pas être totalement maîtresse de son corps, que tout un chacun a le droit de le commenter et de le palper. Voir que You Tube en fait la promotion me donne envie de vomir:

J'en ai parlé à mon mari et il m'a avoué quelque chose qui m'a fait froid dans le dos. Alors qu'il avait tout juste 18 ans et qu'il était au salon de l'automobile avec des amis, l'un d'eux a lancé le pari de toucher le plus de fesses possibles. Oui, vous avez bien lu. Mon mari, très timide, s'est contenté de les frôler tandis que certains de ses amis y allaient de la franche palpation. Il m'a dit que cela n'avait rien de méchant et que les filles ne s'en était même pas rendue compte. Là, j'ai explosé. Bien sûr qu'elles s'en sont rendues compte! Mais pensait-il vraiment qu'elles allaient taper un scandale en plein milieu du salon de l'automobile, lieu hautement masculin, au risque de passer pour une hystérique? Non. Nous avons pris le parti de nous taire et notre silence invite les hommes à continuer leurs agressions. 

Je tiens à souligner par ailleurs que je ne suis pas contre la drague, que certains hommes ont la courtoisie de passer leur chemin quand on leur répond qu'on n'est pas intéressée. Mais c'est malheureusement si rare. 

Arrêtons de nous taire et luttons contre le harcèlement de rue. En commençant par interdire la vidéo de Guillaume Pley en signant la pétition ici

mardi 22 octobre 2013

The Deep (survivre) de Baltasar Kormakur (2012)


Synopsis: En mars 1984, un petit bateau de pêche au large des Iles Vestmann en Islande sombre avec à son bord cinq marins. Trois d'entre eux s'accrochent à la coque et sombrent avec le bateau trois quart d'heure plus tard alors que la température est à -3°C et 5°C dans la mer. Un seul survit au naufrage vêtu juste d'un jean, d'un sweat et pied nus après 6 heures passées en mer pour regagner la terre.

Dans le cadre de la onzième édition de DVDtrafic, j'ai eu la chance de recevoir ce film de 2013 qui raconte l'histoire miraculeuse d'un naufragé islandais.
Le réalisateur nous invite à entrer dans l'univers de pêcheurs islandais, vivant sur les Iles Vestmann, de petites îles hostiles situées près de volcans encore en activité. Chaque personnage est présenté succinctement mais suffisamment pour créer une intimité, ce qui rendra la scène du naufrage d'autant plus intense.

Car le plaisir de ce film d'aventure se trouve indéniablement dans l'intensité dramatique. Pas de grosse explosion, pas d'action haletante ou de course à perdre haleine, juste un homme qui essaie de survivre et qui réalise un exploit hors du commun.

Par ailleurs, Baltasar Kormakur fait le choix de ne pas s'arrêter au sauvetage de Gulli mais nous montre également tout "l'après", le fait de survivre à ses compagnons de pêche, de subir le battage médiatique, de prendre part à des expériences scientifiques pour comprendre comme il a pu réaliser cet exploit. C'est très intéressant et réellement captivant.
Il mérite grandement les 11 Edda Award qu'il a reçu, l'équivalent de nos César.

Film de Baltasar Kormakur, distribué par Bac films.
Sortie en DVD et BLU-RAY le 30 septembre 2013.
Prix public conseillé DVD: 14.99 TTC. Prix public conseillé BLU-RAY: 19.99 TTC.

dimanche 20 octobre 2013

Une journée à Kidexpo (19-23 octobre 2013)

Grâce à hubWin mamans, j'ai pu bénéficier d'une entrée gratuite adulte+enfant à Kidexpo. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'un grand salon dédié à la famille.
En consultant le site internet et en voyant que les ateliers étaient destinés aux plus de 4 ans, j'ai eu un peu peur, mais finalement il y a beaucoup d'autres choses à faire et à découvrir pour tous les âges (enfin pas trop petit quand même).
Le lieu le plus magique est bien évidemment le pavillon des jeux et jouets et j'ai pu observer quels jeux plaisaient le plus à Poppy. Les fêtes de Noël approchant, c'est loin d'être inintéressant! Sans surprise, elle s'est beaucoup amusée avec les jeux de société, surtout ceux en bois (et Mamie en a profité pour en acheter deux que j'ai caché en rentrant à la maison, hehe).

Par contre, je ne la savais pas si férue des Playmobil, elle ne voulait plus décoller du stand. Elle est beaucoup moins captivée par les Lego, enfin ça ne l'intéresse pas de fabriquer mais par contre admirer les constructions des autres, oui!!
(On a pu jouer à "Où est Charlie Poppy?", cliquez sur l'image!)


Il y avait aussi un pavillon dédié à l'éducation et la vie pratique avec les chaînes de télévision, les éditions jeunesse, les agences de baby-sitting, etc... et un pavillon dédié aux sports, tourisme et loisirs où nous avons vu beaucoup de jolies productions artisanales ainsi que de magnifiques poneys qui pouvaient être montés.
Et là, je vais parler des choses qui fâchent car ils annonçaient des activités "bébé cavalier" à plusieurs heures de la journée et après avoir attendu pendant 20 minutes, on est venu nous dire que le groupe était complet. Et oui... il fallait s'inscrire à l'avance mais ce n'est spécifié ni sur le site, ni sur la brochure, ni sur le plan, nulle part. Vraiment très très déçue...

Sinon, Poppy en a pris plein les mirettes et s'est écroulée dans la voiture dès les premières minutes de notre retour en Normandie. Le salon est ouvert jusqu'au 23 octobre, si vous pouvez y faire un saut, n'hésitez pas!

vendredi 18 octobre 2013

Pause de Susan Maushart


4ème de couverture: Une famille, trois ados, zéro média électronique.
Vous avez trois cents amis sur Facebook et quatre cent cinquante followers sur Twitter, mais à quand remonte le dernier dîner en famille où vous avez eu une vraie conversation avec vos enfants? Le monde va-t-il vraiment s'arrêter de tourner si vous éteignez votre smartphone? Voilà le genre de questions que se pose Susan Maushart quand elle embarque ses trois adolescents de quatorze, quinze et dix-huit ans dans une cure de déconnexion de tous les médias électroniques pendant six mois. Peu à peu les enfants, "natifs numériques" qui ne se contentent pas d'utiliser les médias mais vivent dans les médias, sont amenés à réfléchir sur leur comportement. Et Susan ne ressort pas non plus indemne de cette expérience qui l'amènera quelques mois plus tard à bouleverser totalement sa vie.
Edifiant et drôle, son carnet de bord retrace les différentes étapes de cette aventure gratifiante où la famille reconquiert toutes les bonnes choses dont la technologie numérique peut nous priver si nous n'y prenons pas garde.

Ce livre m'a été prêté par Maman Clémentine, une belle manière de prouver que les amitiés virtuelles valent le coup. Pourtant, le sujet même est de se questionner sur ce monde virtuel, sur cet Internet, ou village global comme aime l'appeler Susan Maushart, dans lequel nous sommes complètement immergés.
Le récit est constitué de manière chronologique, de la prise de conscience de l'addiction de ses enfants, mais aussi de la sienne, aux médias électroniques, à une consommation plus modérée en passant par une coupure nette et intransigeante. Chaque chapitre est composé de deux manières: elle explique d'abord comment elle a vécu les événements et pourquoi, avec études et sources à l'appui, puis elle introduit quelques passages du journal qu'elle a tenu à l'époque pour illustrer ses propos. Il s'agit presque d'un travail scientifique avec hypothèses et conséquences. 
On se reconnaît tous dans son récit car nous sommes tous plus ou moins touchés par ce phénomène d'addiction: 
Tony Norman, qui écrit sur les nouveautés technologiques pour le Pittsburgh Post-Gazette, ne prêta pas attention aux avertissements de ses amis qui lui conseillaient de garder ses distances avec l'iPhone. Il oublia de s'attacher au mât (Ndlr: référence précédente à Ulysse et les sirènes) et en paya les conséquences. "Si vous voulez comprendre ce qui se passe dans la tête de Frodon quand il se tient, l'anneau maléfique entre les doigts, au-dessus du puits de lave de la Montagne du Destin à la fin du Seigneur des anneaux, écrivit-il, achetez un iPhone."
J'avoue que je comprends tout à fait! Ce qui m'a particulièrement plu, c'est qu'elle ne nous demande pas de couper totalement avec les médias électroniques, comme peut le faire Michel Desmurget dans TV Lobotomie, mais elle nous donne les clés pour en faire une utilisation modérée, sans tomber dans l'excès et le multi-tâche. Ne vous inquiétez donc pas, je ne vais pas arrêter le blog! Néanmoins, je me suis interrogée sur mes pratiques et j'avoue avoir levé le pied sur les réseaux sociaux qui sont vraiment chronophages. Elle glisse d'ailleurs à la fin de son livre une petite liste de choses à garder en tête, comme des commandements.

Pour terminer, je citerai ce passage, tout à fait d'actualité en France:
Une étude de 2009 portant sur une centaine d'enfants de douze à dix-huit ans de la région de Philadelphie, et publiée dans la revue de l'Académie américaine de pédiatrie - celle-là même qui recommande d'interdire les télévisions dans les chambres - a permis d'observer que les enfants qui passent le plus de temps sur Internet sont aussi ceux qui boivent le plus de boissons caféinées, ce qui anéantit quasiment leurs chances d'avoir une bonne hygiène de sommeil. [...]
Au cours des quarante dernières années, les adolescents américains ont perdu une à deux heures de sommeil quotidien. La proportion d'enfants qui dorment moins de sept heures par nuit a doublé pendant la même période. Pour contrer ce phénomène, de nombreux éducateurs et experts réclament depuis quelques temps des changements des rythmes scolaires, affirmant qu'ils sont mal adaptés aux "rythmes biologiques naturels" des adolescents. C'est peut-être le cas. Mais personne ne semblait remettre les rythmes scolaires en question il y a quarante ans - et les enfants passaient alors autant d'heures sur les bancs de l'école qu'aujourd'hui. Si nos natifs numériques sont en danger, s'ils risquent de devenir une génération de somnambules - et les études montrent qu'ils vont dans cette direction -, peut-être devrions-nous tous nous réveiller pour prendre la mesure du problème.

mardi 15 octobre 2013

Camille redouble de Noémie Lvovsky (2012)


Synopsis: Camille a seize ans lorsqu'elle rencontre Eric. Ils s’aiment passionnément et Camille donne naissance à une fille. 25 ans plus tard : Eric quitte Camille pour une femme plus jeune.
Le soir du 31 décembre, Camille se trouve soudain renvoyée dans son passé. Elle a de nouveau seize ans. Elle retrouve ses parents, ses amies, son adolescence… et Eric.
Va-t-elle fuir et tenter de changer leur vie à tous deux ? Va-t-elle l’aimer à nouveau alors qu’elle connaît la fin de leur histoire ?


Je n'en avais entendu que du bien et franchement, ce film mérite le succès qu'il a eu.
L'histoire peut paraître des plus banales: et si on avait la possibilité de revenir dans le passé et de revivre sa vie, ferions-nous les mêmes choix? Mais Noémie Lvovsky, qui est aussi l'interprète principale du film, réussit à en faire une histoire lyrique, romantique, perturbante, introspective. Car il ne s'agit pas seulement de la vie d'une adolescente, il s'agit de notre vie à tous, de cette vie faite de choix et même si certains paraissent anodins, ce sont eux qui créent la personne que nous sommes devenue.
S'il y a bien une chose à retenir de Camille redouble, c'est que tout événement a sa conséquence. La prochaine fois que vous direz à votre ado: "T'inquiètes pas, c'est qu'une boum, tu ne joues pas ta vie!", repensez au film et dites-vous que non, aller ou non à une surprise party, c'est important.
J'ai particulièrement aimé les scènes avec ses parents où les acteurs sont tellement justes et tout à fait dans le ton, jamais dans la démesure, jamais dans le pathos exacerbé. J'en avais presque les larmes aux yeux à chaque fois et j'en retiendrai ce sentiment qu'il faut vivre intensément chaque instant avec nos proches.

mercredi 9 octobre 2013

Doudou, tétine, pouce: ce que je tolère et ce qui me choque

Pouce ou tétine?

Telle est la question que se pose bon nombre de parents à l'arrivée d'un bébé. Sachez que pour la plupart, c'est votre bébé qui choisira...

J'ai été élevée par une mère qui avait la tétine en horreur. Elle m'a seriné pendant des années que la tétine était le mal absolu et que les parents se retrouvaient avec des enfants de 6 ans qui suçaient leur tétine dans la rue. Quand j'ai eu Poppy, j'étais bien sûr complètement contre. Sauf qu'elle passait ses nuits à hurler et que seul mon auriculaire suffisait à la calmer. Pour éviter que mon petit doigt finisse englouti par ma fille et pour récupérer l'usage de ma main, j'ai envoyé mon mari acheter une tétine en urgence. Ca a super bien marché, le pied.

Piwix a été élevé à la tétine et n'avait donc aucun à priori là-dessus. J'ai bien sûr essuyé les remarques de ma mère à chaque visite et elle m'expliquait que bébé, elle me maintenait le pouce dans la bouche pour me calmer et que je n'avais qu'à faire la même chose... Je ne l'écoutais pas, je privilégiais le plaisir de ma fille. Puis à 3 mois, elle a recraché sa tétine pour lui préférer le pouce. Ma mère a exulté et a même eu le culot de nous sortir lors d'un dîner: "Finalement, j'ai gagné!" Non, elle n'a pas gagné, c'est Poppy qui a choisi. Et je me disais à l'époque que si le deuxième bébé voulait une tétine, il aurait une tétine.

A la naissance de Teemo, j'ai procédé de la même manière, sauf que cette fois j'avais la tétine dans la valise de maternité. Il a aussi accepté rapidement et... ne l'a plus lâchée. On a bien cru quelquefois qu'il choisirait son pouce comme sa soeur mais non, il est accro à sa tétine.

Enfin, un accro mesuré. Car si je tolère la tétine à la maison, je suis bien d'accord avec ma mère pour dire qu'un enfant avec une tétine dans la rue, c'est moche. Elle est donc réservée au sommeil et à quelques exceptions, que je module selon le comportement de mon petit garçon: quand il est fatigué, quand il a mal au dents, quand il a besoin de réconfort. Je regarde aussi énormément le comportement de sa soeur. Quand je vois que Poppy prend son pouce dans la voiture ou devant la télé, je me demande pourquoi j'interdirai la tétine à son frère dans les mêmes conditions. 
Tétine attachée au siège-auto, réservée aux voyages
Ma mère me saoûle encore évidemment, mais j'ai appris à faire avec.

Du coup, je suis bien contente d'avoir les deux cas de figure car je peux témoigner pour les deux:
  • les microbes: c'est du pareil au même
  • les réveils la nuit: il est indéniable que le pouce a une longueur d'avance sur ce terrain mais j'ai la chance d'avoir un petit garçon qui réclame une tétine pour s'endormir mais qui s'en passe très bien pour le reste de la nuit.
  • les sorties et les jeux: l'avantage du pouce c'est que l'enfant ne peut pas le sucer pendant qu'il joue. Pour la tétine, il suffit de la ranger quand il est occupé à autre chose, je vous assure qu'il n'en a pas besoin.
  • les dents: question très épineuse des dents et question primordiale chez les parents qui hésitent encore! Je dirai qu'il n'y a pas de solution meilleure que l'autre. Ma soeur et moi avons sucé notre pouce et n'avons aucun problème dentaire, j'ai une dent légèrement déviée mais très honnêtement, parmi toutes mes connaissances, je suis de celle qui a les plus belles dents. Mon mari a eu une tétine et a les dents dans tous les sens, il regrette que ses parents ne lui ait pas fait porter un appareil dentaire. Je suis sûre que chez vous, vous avez l'exemple inverse. Les professionnels disent que tétine ou pouce, c'est du pareil au même. L'important est d'arrêter à temps, vers 6 ans, quand la mâchoire définitive commence à se former.
  • je vous assure que le pouce ne rétrécit pas (oui, je l'ai entendu).
  • le sevrage: sûrement bien plus facile pour la tétine que pour le pouce, même si je ne suis pas encore à cette étape.
Le doudou

La question du doudou fut également essentielle. Bien renseignés par les livres et magazines de puériculture, nous avions choisi un doudou pour notre fille, une jolie petite souris accordée avec la déco de sa chambre. En 2 exemplaires, s'il vous plaît.
Poppy l'aimait bien et appréciait sa compagnie... jusqu'à ses 10-11 mois où elle a commencé à bazarder tout ce qui se trouvait dans son lit. Peluches, turbulette, tout y passait. Ma fille préférait dormir à la mode spartiate, juste sur le matelas (protégé d'un drap housse tout de même). J'étais un peu perturbée au début et j'ai longtemps cherché dans les livres et sur Internet les raisons pour lesquelles un enfant pouvait refuser un doudou. Il s'avère que c'est plus courant qu'on le croit et que ces enfants ont d'autres parades. Effectivement, en plus de son pouce accessible à tout moment, Poppy a pris l'habitude de se caresser la joue avec sa main, comme je le fais souvent quand elle a du mal à dormir ou quand elle est malade.

Car n'oublions pas que le doudou est un "objet transitionnel", c'est-à-dire qu'il prend la place des parents quand ceux-ci sont absents. Ils permettent à l'enfant de gérer la séparation. Pendant la nuit dans un premier temps, puis à la crèche, chez la nounou ou à l'école (la première année). Un enfant qui n'a pas de doudou est un enfant comblé affectivement, qui n'a pas forcément besoin d'être rassuré ou tout du moins qui n'a pas besoin d'un objet autre.

J'étais très contente du choix de ma fille car ça nous enlevait deux grosses épines du pied. Imaginez-vous sortir chez des amis et oublier la tétine? Ou arriver à la crèche sans le doudou? Catastrophe! Avec Poppy, plus aucune crainte, le pouce était solidement attaché à sa main (j'ai vérifié quand même et au pire, elle avait un deuxième exemplaire). 

A l'entrée en grande section de crèche, à 2 ans, elle a néanmoins réclamé un doudou. Surtout pour faire comme les autres enfants car il s'est avéré très vite qu'elle changeait de doudou tous les jours et qu'une fois à la maison, elle oubliait totalement son existence. Quand j'ai accouché de Teemo, je lui ai offert une Minnie en peluche et j'ai choisi de lui laisser comme doudou officiel de la crèche. Pour qu'elle se rappelle que je l'aimais toujours autant et que je pensais à elle. A l'entrée à l'école maternelle, je n'ai pas mis Minnie dans son sac à dos et elle ne me l'a jamais réclamé. 

Pour Teemo, nous étions tellement perplexes qu'à sa naissance, nous n'avions toujours pas choisi de doudou. Il faut dire aussi que la déco de sa chambre n'avait rien de cohérent et qu'il s'agissait de beaucoup de récup. Le privilège du deuxième. J'ai eu un coup de coeur pour le doudou offert par mon oncle parce qu'il s'agit d'un doudou fait main, vraiment unique.
J'ai tout fait pour qu'il l'accepte en le mettant dans son lit et en lui frottant la joue avec, comme je faisais avec ma main pour Poppy. Il l'a adoré et le réclamait souvent. Sauf que Piwix le trouvait moche et désirait trouver une alternative. Inquiète également à l'idée de le perdre un jour, j'ai accepté que Buzz l'éclair fasse le relais.
Il l'a accepté aussi vite que le premier et nous nous sommes vite rendu compte que Doudou ou Buzz, peu importait. Et en fait, même quand il n'y avait aucun doudou, il s'endormait très bien. Décidément!! Aujourd'hui, je bataille encore avec Piwix pour le sevrer de doudou. Monsieur lui en met un à chaque fois et je le retire pour qu'il s'habitue à dormir sans. Il y arrive très bien, autant en profiter, c'est tellement pratique! Il n'y a qu'à la crèche que j'autorise Buzz à l'accompagner parce que je pense qu'il a quand même besoin d'un petit quelque chose de la maison avec lui.

Par contre, s'il y a une chose contre laquelle je suis intraitable, c'est le fait que le doudou soit dans le lit et uniquement dans le lit. Et j'en viens à la dernière partie de mon long monologue: 

Les choses qui me choquent

Car j'ai finalement gardé l'idée de ma mère: une tétine en extérieur, c'est NO WAY. Et Teemo s'en accommode très bien. Le doudou en extérieur, c'est NO WAY. Les deux ne me les ont jamais réclamé (mais on aura compris qu'ils n'y sont pas plus attachés que ça). Pour un tout-petit, je veux bien être tolérante, même si j'estime qu'il est du devoir des parents de poser des limites. Mais à partir de 18 mois, quand l'enfant commence à parler, à bouger, à grimper, voir les tétines et les doudous traîner partout, ça m'horripile. Voir ma nièce de 4 ans et demi arriver à l'église pour le baptême de Teemo avec la tétine et le doudou, ça me donne envie de hurler. Croiser des enfants de 3 ans dans les caddies avec tétine et l'oreille de doudou dans le nez, c'est juste indécent. 

Je crois qu'on fait bien grand cas du doudou. J'ai l'impression que ça rassure surtout les parents. Combien de témoignages ais-je lu ou entendu sur des parents qui cherchaient le doudou perdu pendant des heures quand leur enfant n'en faisait pas tout une histoire et lui trouvait un remplaçant dès le lendemain? Quand je vois que certains doudous se vendent, et s'achètent, plus de 100€ après une perte lors de vacances, je suis horrifiée. 

Je remercie mes enfants d'être aussi autonomes. Ou alors, c'est parce qu'ils ont toute l'affection dont ils ont besoin et qu'ils n'ont pas besoin de palliatifs. Parfois, quand je les vois me suivre partout et chercher les câlins à tout bout de champ, je me dis que leur doudou, c'est moi.

dimanche 6 octobre 2013

Le sac à goûter by Matao

Lors d'un concours sur hubWin mamans, j'ai eu la chance de gagner un sac à goûter créé par Matao.
J'ai d'abord été séduite par la qualité de la broderie. Je m'attendais à un sac banal avec un dessin banal mais pas du tout, le texte et les macarons sont brodés avec soin et j'adore passer ma main dessus et sentir chaque fil. C'est important pour moi.

A l'occasion d'une sortie au parc, j'ai testé le sac avec le goûter des enfants:

Ce sac à goûter a l'énorme avantage d'avoir un fond "stable". C'est-à-dire que je peux y déposer la compote et le yaourt de Teemo à plat sans craindre de les renverser car le sac gardera la forme. Sans avoir de fond en carton, c'est quasi magique.


Et voilà! Un bon goûter en famille par une belle journée ensoleillée. Après quelques sorties, Poppy l'a adopté et chaque fois qu'elle me voit à la sortie de l'école avec mon petit sac, elle est toute contente d'aller goûter au parc! Merci hubWin mamans et Matao.

vendredi 4 octobre 2013

Comptine: Promenons-nous dans les bois

Je soupçonne la maîtresse d'avoir abordé cette comptine à l'école car Poppy me la chante en boucle depuis la semaine de la rentrée. Et c'est quand on se surprend à la chantonner sous la douche qu'on se dit qu'on est définitivement perdu...

Il y a alternance entre le refrain et les paroles du Loup.

Refrain:
Promenons-nous dans les bois,
Pendant que le loup n'y est pas,
Si le loup y était,
Il nous mangerait,
Mais comme il n'y est pas,
Il nous mangera pas.
Loup, y es-tu? 
Que fais-tu? 
M'entends-tu?

Loup: "Je mets ma chemise"
Loup: "Je mets ma culotte"
Loup: "Je mets ma veste"
Loup: "Je mets mes chaussettes"
Loup: "Je mets mes bottes"
Loup: "Je mets mon chapeau"
Loup: "Je prends mon fusil, j'arrive!"

Sauvons-nous!


mercredi 2 octobre 2013

Les mondes de Ralph de Rich Moore (2012)


Synopsis: Dans une salle d’arcade, Ralph la casse est le héros mal aimé d’un jeu des années 80. Son rôle est simple : il casse tout ! Pourtant il ne rêve que d’une chose, être aimé de tous…
Vanellope Van Schweetz quant à elle, évolue dans un jeu de course, fabriqué uniquement de sucreries. Son gros défaut : être une erreur de programme, ce qui lui vaut d’être interdite de course et rejetée de tous…
Ces deux personnages n’auraient jamais dû se croiser… et pourtant, Ralph va bousculer les règles et voyager à travers les différents mondes de la salle d’arcade pour atteindre son but : prouver à tous qu’il peut devenir un héros… Ensemble, arriveront-ils à atteindre leurs rêves ?


En bons gamers tous les deux et consommateurs de culture geek, nous étions impatients de voir la dernière production de Disney. Surtout que le monde entier nous vantait les mérites de ce film d'animation.
Nous avons été comblés. Les nombreuses allusions au monde des jeux vidéo, à son évolution et à son fonctionnement sont de purs moments de plaisir. On voit les personnages prendre vie et évoluer sans nous, les joueurs, un peu à la manière des jouets dans Toy Story. Un mélange de nostalgie et d'humour, accessible aux parents que nous sommes mais peut-être plus difficile à appréhender pour les plus jeunes.
Néanmoins, ils ont leurs propres héros que l'on découvre tout au long du film: Ralph, Vanellope, Félix et le sergent Calhoun. Chacun représente un aspect du monde du jeu vidéo, le méchant, le soldat, le bug et le gentil, et il faudra l'union de chaque partie pour sauver le monde de Vanellope. Une image très valorisante de l'engagement et de l'honneur.
Mais ce qui m'a particulièrement plu est le traitement de Vanellope, la petite fille que Ralph va aider, bien malgré lui. Bien qu'il s'agisse d'une enfant, elle fait passer un message féministe fort: peu importe ce que l'on veut que vous soyez, restez vous-mêmes. Même si j'ai eu peur pendant quelques secondes, la fin est l'une des plus réussies que j'ai jamais vue. Rien que pour ça, le DVD figurera très bientôt dans ma collection.


Test de Bechdel:
Y a-t-il plus de deux personnages féminins nommés... OUI
Qui parlent l'une à l'autre... OUI
D'autre chose que d'un homme... OUI
Là encore, je tiens à préciser qu'il s'agit de petites filles mais ce sont les images féminines du film et elles incarnent parfaitement la société actuelle. Il est à noter également que l'enfant qui joue aux jeux d'arcade est une fille, ce qui est extrêmement rare et est révélateur du parti pris du film qui tient à casser les codes.