mercredi 16 janvier 2013

17 filles de Delphine et Muriel Coulin (2011)


Synopsis: Dans une petite ville au bord de l’océan, dix-sept adolescentes d’un même lycée prennent ensemble une décision inattendue et incompréhensible aux yeux des garçons et des adultes : elles décident de tomber enceintes en même temps. Ce film est inspiré d’un fait divers survenu en 2008.

Le film est inspiré de faits réels survenus en 2008. En effet, dans la ville de Gloucester, aux Etats-Unis, 18 filles ont annoncé leur grossesse en même temps après avoir conclu une sorte de pacte. On les appelle The Gloucester 18.
Delphine et Muriel Colin ont transposé cette incroyable histoire en France, dans leur ville natale de Lorient, où elles ont pu jouer du déclin de la ville industrielle pour expliquer le geste de ces jeunes filles. Elles l'expliquent comme une volonté de se créer un autre avenir: vivre en communauté et élever leurs enfants ensemble.
La mise en scène est minimaliste mais toujours évocatrice. Les longues scènes silencieuses en disent plus que tous les mots du monde. J'étais un peu destabilisée au début par tant de légèreté et finalement, on se prend au jeu et on se détend en respirant l'air iodé du paysage breton.
C'est un film qui fait réfléchir sur la situation des jeunes d'aujourd'hui, la désillusion qu'ils vivent et la perte de certains repères. Je serais prête à accepter que ma fille soit enceinte à 16 ans si elle l'a voulu ou si c'est un accident, mais pour faire comme les copines... ça me décevrait énormément !! J'ai prévu de lui en parler tôt et tant pis si elle me trouve trop intrusive. Je l'emmènerai se faire prescrire la pilule à 13 ans si elle m'en fait la demande, même si ça me ferait bizarre, moi qui ai perdu ma virginité à 20 ans, mais je préfère ça à une grossesse non désirée.
Et c'est la même chose pour mon fils. Car s'il y a bien une chose qui manque dans ce film, ce sont les papas. En ces temps de débat sur l'importance pour un enfant d'avoir un père et une mère, voilà un film qui occulte complètement la place du père. Ils sont absents ou juste figurants, réduits à l'état de géniteur. C'est donner une bien mauvaise image des hommes que l'on considère trop souvent comme indifférents à la maternité de leur compagne.

2 commentaires:

  1. J'ai raté volontairement ce film lors de sa sortie en salles parce que le sujet est difficile et on peut vite tomber dans quelque chose de glauque. D'après ce que tu dis, ça n'est pas le cas mais je ne me sens pas très motivée pour autant. J'ai l'impression qu'un monde me sépare des ados d'aujourd'hui, je ne suis pas sûre d'arriver à comprendre les personnages et d'éprouver de la sympathies pour ces filles...

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    1. Le film ne cherche pas à expliquer leur geste et à les dédouaner, il donne juste une lecture possible.

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