20 juin 2016

La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert de Joël Dicker: un roman captivant sur l'écriture et l'amour [CBL 15]


Pour la 15ème édition du club des blogueurs lecteurs, le thème était "un livre de plus de 500 pages" et j'ai choisi de lire La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert de Joël Dicker, 850 pages, qui avait fait un carton à sa sortie en 2012. Depuis le temps qu'on me vantait ses louanges, j'étais très curieuse de voir de quoi il retournait et j'ai eu un vrai coup de coeur!

L'histoire commence avec Marcus Goldman, un écrivain d'une trentaine d'années, qui a écrit un premier livre couronné de succès et qui souffre du syndrome de la page blanche alors que son éditeur lui met la pression pour sortir un deuxième roman. Marcus va alors se réfugier auprès de son mentor, le célèbre Harry Quebert, professeur d'université, et qui est lui aussi un écrivain reconnu. Cependant, tout va basculer lorsqu'on découvre le cadavre d'une jeune fille dans le jardin de Quebert, que tout accuse. Marcus va mener l'enquête pour tenter de disculper son vieil ami et il n'est pas au bout de ses surprises.

Dans ce roman, Joël Dicker montre un talent indéniable pour deux choses. La première est qu'il maîtrise à merveille les ficelles du roman policier et que j'ai dévoré son enquête et ses multiples rebondissements du début à la fin. Il ne faut pas moins de 850 pages pour connaître tous les habitants de la petite ville d'Aurora, pour plonger au coeur de leurs secrets, pour formuler des hypothèses toutes plus folles les unes que les autres, pour se sentir vraiment acteur de l'enquête. Les multiples rebondissements ne font que nous intriguer davantage et la réponse n'arrive jamais totalement avant la dernière page. J'y ai retrouvé ce que j'aime dans les policiers, à la manière de Michel Bussi.

La seconde est sa façon de présenter le travail d'écrivain. Chaque chapitre est un compte à rebours: on commence au chapitre 31 pour arriver au chapitre 1 et c'est aussi amusant qu'intriguant. Chaque chapitre présente un conseil de Harry à Marcus sur le processus d'écriture et certaines leçons sont presque des leçons de vie. Tout le récit est émaillé de ce rapport père/fils et de ce lien si fort entre les deux personnages qui en devient fascinant. J'ai vraiment adoré toutes ces digressions sur le rapport avec l'éditeur ou l'agent, sur le monde de la littérature qu'on voit assez peu finalement.

Le récit est aussi un bel hymne à l'amour et aux rêves. Chaque personnage agit par amour et s'ils ont des rêves d'ailleurs, c'est bien souvent l'amour qui est leur véritable moteur. J'ai trouvé cela très beau et agréable à lire.

Le petit bémol restera sur la présentation du personnage de Nola, qui m'est apparu bien trop fort et assez tabou par moment (j'aimerais en dire plus mais je ne veux pas spoiler). Ce que Joël Dicker en fait m'a souvent dérangée. Sans parler de l'image de la mère qui est absolument effroyable: les trois mères présentes dans le roman sont des hystériques et les pères des hommes lâches et soumis, j'aimerais bien savoir pourquoi?? Joël??

Il n'en reste pas moins que La Vérité sur l'Affaire Harry Quebert est un incroyable page-turner et que vous devez absolument le lire pour ne pas mourir bête! Il paraîtrait que son deuxième roman est de la même veine, je m'en régale d'avance!

Extrait:
Les pages blanches sont aussi stupides que les pannes sexuelles liées à la performance: c'est la panique du génie, celle-là même qui rend votre petite queue toute molle lorsque vous vous apprêtez à jouer à la brouette avec une de vos admiratrices et que vous ne pensez qu'à lui procurer un orgasme tel qu'il sera mesurable sur l'échelle de Richter. Ne vous souciez pas du génie, contentez-vous d'aligner les mots ensemble.

Les critiques des blogueurs lecteurs:

Aucun commentaire:

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...