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29 août 2016

Americanah de Chimamanda Ngozi Adichie

Synopsis: «En descendant de l’avion à Lagos, j’ai eu l’impression d’avoir cessé d’être noire.»
Ifemelu quitte le Nigeria pour aller faire ses études à Philadelphie. Jeune et inexpérimentée, elle laisse derrière elle son grand amour, Obinze, éternel admirateur de l’Amérique qui compte bien la rejoindre. Mais comment rester soi lorsqu’on change de continent, lorsque soudainement la couleur de votre peau prend un sens et une importance que vous ne lui aviez jamais donnés? Pendant quinze ans, Ifemelu tentera de trouver sa place aux États-Unis, un pays profondément marqué par le racisme et la discrimination. De défaites en réussites, elle trace son chemin, pour finir par revenir sur ses pas, jusque chez elle, au Nigeria.

Le livre avait fait beaucoup de bruit à sa sortie en 2015 et c'est à l'occasion du club Faites le tour du monde de Cassandra que je me suis lancée dans cette lecture. J'en suis ressortie conquise et j'ai ouvert un peu plus les yeux sur la réalité du monde.

Il faut d'abord savoir que le livre est une fiction, moi qui croyais qu'il s'agissait d'une autobiographie, j'étais quelque peu déstabilisée par le début jusqu'à ce que je comprenne qu'il ne fallait pas que je prenne tout au premier degré. C'est bête mais ça joue beaucoup sur la façon dont on appréhende la lecture!

On suit l'histoire d'Ifemelu et d'Obinze, deux nigerians qui se connaissent depuis l'enfance et qui rêvent de vivre aux Etats-Unis. On suit tantôt le point de vue de l'un, tantôt celui de l'autre et c'est précieux dans la mesure où un homme et une femme ne vivent pas forcément de la même façon le statut d'expatrié.

J'ai trouvé ce roman captivant pour deux raison. La première est la vision de la société contemporaine que donne Chimamanda Ngozi Adichie. A travers le personnage d'Ifemelu, elle met en lumière le problème du racisme et de ce que doivent subir les jeunes femmes noires dans un monde majoritairement blanc. D'ailleurs, elle n'hésite pas à distinguer les Noirs américains des Noirs non américains, qui n'ont pas tout à fait le même statut au regard des "blancs".

Elle évoque par exemple la question des cheveux. Le premier conseil qu'on va donner à Ifemelu lorsqu'elle cherche un emploi aux Etats-Unis est de défriser ses cheveux. Elle paraîtra plus responsable et sérieuse avec des cheveux lisses. La jeune fille se plie au diktat et se brûlera le cuir chevelu avec des produits très agressifs avant d'assumer ses cheveux frisés et sa coupe afro. En tant que femme blanche, je n'aurais jamais cru qu'il y ait de telles consignes pour les femmes noires (mais finalement, est-ce bien différent de tous les diktats adressés aux femmes à longueur de temps?).

Le récit est constellé de ce type de réflexions, du groupe d'étudiants africains, à la position de l'"ami noir" en passant par les mariages arrangés. C'est tout une société qui est ainsi passée au crible.

La deuxième est l'histoire en elle-même qui est loin d'être un alibi pour faire passer des idées. On s'attache réellement à Ifemelu et Obinze et j'ai suivi leurs péripéties avec un véritable intérêt. J'aurais même voulu rester encore un peu avec eux et la dernière page fut difficile à refermer.

Un très beau livre, aussi passionnant qu'enrichissant, qui ouvre les portes sur un univers dont on n'a pas forcément conscience, en tout cas en tant que "blanc".

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