Chambre 2 de Julie Bonnie

Quatrième de couverture: La naissance, le plus beau moment de la vie. Et pourtant... Quand Béatrice, auxiliaire de puériculture, ouvre les portes des chambres de la maternité où elle travaille, elle voit déferler un flot irrépressible d'émotions. Sensible, vulnérable, elle pose son regard singulier sur le ballet hospitalier qui s'agite autour d'elle, complexe et charnel. Manque de temps, hiérarchie, commérages, déni de grossesse, mères en souffrance, mais aussi moments de grâce... Béatrice accompagne, s'interroge et doute parfois de sa vocation face à l'intensité de ses premiers instants de vie.

L'objectif du club des blogueurs lecteurs est de partager notre point de vue sur une lecture commune. Nous risquons donc de parler, dans l'article et dans les commentaires, des personnages, des situations, des moments clés du livre. Soyez prévenus!

J'étais vraiment très emballée par ce livre dont j'avais entendu parler lors d'une émission des Maternelles. Le monde de la puériculture m'intéresse pas mal depuis que je suis devenue maman et je trouvais ça sympa de replonger dans le monde de la maternité et j'ai voulu y entraîner mes copines blogueuses.
Malheureusement, j'ai été affreusement déçue et je n'ai pas du tout accroché au livre.
Déjà, le parallèle entre le passé de danseuse de Bénédicte et sa vie d'auxiliaire de puériculture m'a quelque peu déroutée. J'ai bien essayé de m'y intéresser mais en fait, c'est presque un alibi pour placer une métaphore de la danse et des corps nus et à force, cela m'a gavé. Oui, gavée est le mot juste. J'avais presque envie de sauter les passages sur sa vie de bohémienne tellement j'en avais marre. Très mauvais point, donc, de ce côté-là.
Les autres chapitres où elle parle de sa vie d'auxiliaire de puériculture ne sont pas mieux. Même si on quitte le champ lexical de la nudité (et encore, pas toujours), je l'ai trouvée extrêmement pessimiste. J'ai l'impression que les maternités sont des prisons, que les auxiliaires sont des geôliers et qu'il n'y a aucune issue. Comme si le seul espoir était l'enfer. On ne trouve pas une seule jeune maman heureuse: soit elles sont déprimées, soit elles sont angoissées, soit elles sont hors de contrôle, c'est démoralisant. La seule jeune maman qui a eu un accouchement de rêve et qui paraît heureuse... a un mari qui ose lui interdire de changer les couches et de donner le biberon parce qu'il préfère le faire lui-même.
Non seulement les patientes de la maternité sont toutes malheureuses (qu'elles en soient conscientes ou non) mais les membres du personnel sont tous des monstres. Le gynécologue-obstétricien n'a aucun respect pour les auxiliaires et celles-ci passent leur temps à des commérages (ce qui ne doit pas être loin de la vérité, m'enfin, c'est comme dans tous les boulots du monde). Les seules personnes qui apportent du bonheur à la maternité disparaissent, à l'instar de Francesca et de la gynécologue aveugle (gné?).
Je n'ai franchement pas perçu le côté magique de la maternité dans ce roman qui m'a vraiment plombé le moral. A ne surtout pas faire lire à une future maman.

Et vous, qu'en avez-vous pensé?

Les critiques des blogueurs lecteurs:

• BBB's mum
• L'avis de Jo
• Erinael
• Appelez-moi madame
• Maman Clémentine & Victoire