dimanche 19 mai 2013

L'enfant allemand de Camilla Läckberg


4ème de couverture: La jeune Erica Falck a déjà une longue expérience du crime. Quant à Patrik Hedström, l'inspecteur qu'elle vient d'épouser, il a échappé de peu à la mort, et tous deux savent que le mal peut surgir n'importe où, qu'il se tapit peut-être en chacun de nous, et que la duplicité humaine, loin de représenter l'exception, constitue sans doute la règle. Tandis qu'elle entreprend des recherches sur cette mère qu'elle regrette de ne pas avoir mieux connu et dont elle n'a jamais vraiment compris la froideur, Erica découvre, en fouillant son grenier, les carnets d'un journal intime et, enveloppée dans une petite brassière maculée de sang, une ancienne médaille ornée d'une croix gammée. Pourquoi sa mère, qui avait laissé si peu de choses, avait-elle conservé un tel objet? Voulant en savoir plus, elle entre en contact avec un vieux professeur d'histoire à la retraite. L'homme a un comportement bizarre et se montre élusif. Deux jours plus tard, il est sauvagement assassiné...
Dans ce cinquième volet des aventures d'Erica Falck, Camilla Läckberg mêle avec une virtuosité plus grande que jamais l'histoire de son héroïne et celle d'une jeune Suédoise prise dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. Tandis qu'Erica fouille le passé de sa famille, le lecteur plonge avec délice dans un nouveau bain de noirceur nordique.

Une nouvelle fois bluffée par le talent de cette auteure suédoise qui nous emmène avec délectation dans les profondeurs de l'âme humaine. Ici, elle remonte dans le passé et nous présente la Seconde guerre mondiale vue par les jeunes suédois, dont on oublie l'impact tant nous sommes tournés vers les événements d'Europe centrale. Elle mêle magnifiquement l'angoisse, le doute, l'amour, la compassion, tout se retrouve dans ces chefs d'oeuvre de littérature.
Par ailleurs, ce que j'apprécie encore une fois, c'est cette proximité que je ressens avec Camilla Läckberg et son personnage car toutes deux sont enceintes puis mamans à peu près en même temps que moi. Dans cet opus, on nous présente la fille Maja, qui fête ses un an:
Maja gargouilla de bonheur et serra ce nouveau cadeau dans ses bras. Puis elle se dirigea vers William pour lui montrer son trésor et, par précaution, elle répéta "Boupée" en l'exhibant. [...] Maja mobilisa toute sa concentration pour souffler l'unique bougie et envoya une pluie de postillons sur le gâteau. Patrick l'aida discrètement à éteindre la flamme, puis elle écouta solennellement la chanson et les vivats en son honneur. Au-dessus de la tête blonde de Maja, Erica croisa le regard de Patrik. Sa gorge se noua et elle vit que lui aussi était pris par l'émotion de l'instant. Un an. Leur bébé avait un an. Une petite nana qui trottait par ses propres moyens, qui frappait dans ses mains en entendant le générique de Bolibompa à la télé, qui mangeait toute seule, distribuait les bisous les plus mouillés de toute l'Europe du Nord et qui adorait le monde entier.
Je me demande toujours si c'est de la fiction poussée à l'extrême ou si les petits suédois sont précoces. Je ne sais pas vous, mais vous en connaissez beaucoup des enfants de un an qui savent faire tout ça: marcher, parler, souffler une bougie?


8 commentaires:

  1. Comme la dernière fois, ton billet me donne très envie de me lancer dans la lecture de cette "série" signée Camilla Läckberg.

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  2. Je n'ai lu que le premier tome de cette série, mais je l'ai adoré! (Du coup je viens de m'auto-spoiler la suite, mais c'est pas grave ^^). En tout cas, ça m donne très envie de continuer!

    Pour la précocité des Suédois, je ne sais pas trop... ma soeur marchait à 9 mois mais elle était très précoce (ma mère avait eu beaucoup de mal à trouver des chaussures à sa taille, à l'époque). Moi je parlais (un peu) à un an (juste des mots isolés, pas de phrases construites), mais je crois que c'était juste le tempérament de pipelette qui ne pouvait pas attendre plus longtemps :) (Souffler une bougie, en revanche, j'ai toujours du mal à y arriver du premier coup. Et j'ai 24 ans!)

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    1. Désolée pour le spoil, j'essaye de ne pas le faire mais quand c'est écrit dans la 4ème de couverture, c'est moins grave, tu l'aurais su de toute façon. Et puis, le spoil ultime dans un roman policier c'est le nom du tueur et je fais bien attention de ne donner aucun indice ^^
      Pour la précocité, c'est sûr que ma fille n'a jamais été très rapide: marche à 16 mois, premier mot à 2 ans... donc ça me paraît extraordinaire pour une petite de 12 mois!

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  3. Exactement ce qui m'avait choquée, la précocité de la petite Maja ! J'avoue m'être dit que ç'aurait été ses 2 ans, ça m'aurait moins étonnée ^^

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