lundi 20 mai 2013

La semaine de Cleophis (2013, s20)

LUNDI
Quand j'ai commencé la diversification de Lulu, j'étais une jeune maman qui voulait tout faire pour le mieux et je me suis lancée dans la préparation de compotes et plats maison. Je travaillais à l'époque donc j'y passais quelques soirées et je congelais le tout. Avec le temps, j'ai commencé à me lasser surtout que Lulu devenait difficile et qu'elle refusait mes pots fait maison pour des pots industriels. J'en ai fait de moins en moins jusqu'à arrêter, elle est passée aux morceaux et aux mêmes repas que les nôtres.
Pour Teemo, je me suis dit qu'il était de mon devoir de m'y remettre, qu'il devait manger sainement, mais il m'a suffit de deux après-midis face à des courgettes et des aubergines pour me souvenir à quel point c'était ennuyant. Surtout pour qu'il en mange 3 cuillères. J'ai laissé tomber les légumes et je me suis rabattue sur les compotes, que j'aime bien faire malgré tout. Mais en faisant les courses, je me suis rendue compte qu'il me revenait plus cher de faire moi-même les compotes que d'acheter des compotes industrielles: les fruits frais sont hors de prix et il faut aussi compter l'électricité pour faire tourner le cuit-vapeur et le mixeur, et l'eau pour laver tout ça ensuite (je n'ai pas de lave-vaisselle). Il n'en fallait pas plus pour me convaincre d'oublier toute cette culpabilité et d'alléger mes charges quotidiennes en achetant de l'industriel.
Car je ne suis pas dupe. Rien ne me dit que les fruits que j'achète chez mon primeur sont sains, au contraire, je suis sûre qu'ils sont plein de pesticides et autres. Ou alors il faut se rabattre sur du bio mais je n'ai clairement pas les moyens pour ça. Après tout, notre génération a été élevée avec des petits pots et nous ne sommes pas tous en mauvaise santé. Et je me dis que ça ne durera qu'un an, le temps qu'il mange comme nous...

MARDI
Soirée DVD devant Nous York.

MERCREDI
La mastectomie d'Angelina Jolie fait grand bruit. Est-ce une bonne ou une mauvaise chose? Je n'ai jamais fait de test génétique mais je suis à risque, ma grand-mère paternelle, ma tante paternelle et ma tante maternelle ayant été touchées par le cancer du sein. Pourtant, je ne peux m'imaginer faire une chose pareille. J'ai presque envie de dire que le risque fait partie de la vie, si on devait retirer tous les organes susceptibles de développer un cancer, on deviendrait tous l'homme qui valait 3 milliards. Si je le développe, je le ferai bien évidemment, mais je laisse la nature en décider. C'est un choix somme toute très personnel, j'en ai bien conscience.

JEUDI
En discutant avec des amis internautes sur nos boulots respectifs, je me suis amusée à décrire la vie d'une mère au foyer: "Je bosse tous les jours de 7h30 à 19h30, voire 21h30 certains soirs, avec astreinte la nuit (on m'appelle souvent vers 4h du matin), week-end et jours fériés inclus pour 566€ par mois [Indemnisation de base pour un congé parental, sinon c'est nada!]. Ni vacances, ni RTT. Vis ma vie de mère au foyer."
J'ai longtemps eu une très mauvaise image de la femme au foyer, surtout parce que ma mère me répétait toujours que je me devais de travailler et d'être indépendante financièrement. Ce fut un crève-coeur de quitter mon travail pour suivre mon mari en Normandie et plus encore de cumuler deux années de chômage. Je ne l'accepte que depuis quelques semaines. Parce que je me suis rendue compte qu'être mère au foyer ne signifiait pas se la couler douce sur le canapé, bien au contraire!  On dit souvent qu'une femme qui travaille a deux fois plus de boulot: elle a son travail à l'extérieur et doit s'occuper des enfants et de sa maison en rentrant chez elle (dans une société où malheureusement les femmes font encore 80% des tâches ménagères). Il s'avère que la mère au foyer également: il est quasiment impossible de s'occuper des tâches ménagères quand on a deux enfants en bas âge à la maison, ce qui implique qu'on le fasse le soir ou le week-end quand le papa peut suppléer. Il y a bien les siestes mais j'en profite pour faire la vaisselle (que je n'aurais pas à faire si je travaillais à l'extérieur et déjeunais sur place) et à me reposer (on a tous droit à une pause café!). Bref, même si j'adorerais travailler (message subliminal aux employeurs qui passeraient sur mon blog: EMBAUCHEZ-MOI!), je suis aujourd'hui contente de passer du temps avec mes enfants et je ne me considère plus comme une assistée qui profite de la société.
Surtout quand on a le privilège de voir une complicité naissante:


VENDREDI
Mon adorable petit bonhomme qui dit "Mamama" à longueur de journée. <3

SAMEDI
Passage chez le tatoueur pour une retouche couleur. J'avoue que pour le coup, je douille, ça brûle!


DIMANCHE
Visite de mes beaux-parents à la maison et planning rempli pour tous les week-end de l'été!

[NB: Après "La vie est un patchwork" et "Le patchwork de la semaine", la rubrique portera le nom de "La semaine de Cleophis" pour une uniformisation des rubriques.]

4 commentaires:

  1. Pleins de choses me viennent en lisant ton patchwork cette semaine, j'avoue je m'étais habituée au patchwork... En ce qui concerne la bataille mère au foyer/mère au boulot, des fois j'aimerais bien être maman à temps complet et j'espère pouvoir le faire un petit peu un jour. Du coup des fois je suis un peu jalouse des mamans à la maison. Mais en fait si je réfléchis un peu plus, je me rends vite compte que les 2 genres de mamans ont chacun leurs difficultés et que le plus important est de s'entraider et se soutenir sans se juger les unes les autres. Ensuite pour la diversification, personnellement, je suis amoureuse de mon babycook, qui permet de faire les purées au jour le jour, me permettant d'éviter le rayon bébé que je fuis le plus possible... Ce qui m'embete le plus c'est de laver le babycook ensuite, flemmarde que je suis!

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    1. J'ai un Babycook aussi et j'avais investi dans le cuit-vapeur parce que ça m'énervait de devoir faire des petites quantités à chaque fois. Il faut bien le dire, c'est de la paresse aussi! Je refuse de faire un plat pour chacun, tout le monde mange pareil et si ça plaît pas, tant pis, ils mangeront mieux au repas suivant. Du coup, faire un truc à part pour le petit, ça me gave d'avance :p

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  2. Complètement d'accord avec toi pour la double journée de la mère au foyer. En ce qui me concerne la journée je m'occupe de Mam'zelle Lulu et c'est seulement une fois qu'elle est couchée que j'attaque les tâches ménagères. Je n'ai absolument rien contre les femmes qui bossent mais je trouve ça chiant l'association mère au foyer/feignasse.

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    1. Oui, les préjugés ont la vie dure. Ca marche surtout pour les petits, quand ils sont à l'école toute la journée, on a sûrement plus de temps.

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